Extraits de solitude
Une bouteille, un verre,
Mon ami :
Seulement l’encrier.
Je mouille ma plume
Les yeux silencieux
« Mes peines
Soucis de vicissitude »
J’ambitionne échanger avec toi
Fragments de solitude
Expectante
La vie n’est pas en moi,
Germe,
Fauve affranchi, dehors !
Mais, je saisirais l’heure
L’instant plausible
Pour suppléer la souffrance
Pour un amour au vent
Léger et brève baiser
Inlassablement
Contingent
Synthèse
Deux traits font la croix …
Et, pour plus aléatoire
Que soit l’allure du nœud,
Seront toujours poésie,
Poème,
Une seule
Personne !
Omniprésence
Le poète,
Créature solitaire,
Attablé dans un café
Reste songeur
Fumant
Sa prolétaire cigarette
De la cendre
Éclot le poème
Dans la fumée
Mário, se volatilise
Hétérogénéité
Pour endurer
La nausée de vivre
Il faut briser le miroir
En chaque débris
Miroite l’envers
Où réside le songe
Le spectre du poème
S’infiltre dans l’allégorie du destin
Ophélie
Je sais !
Le monde parle de moi
Sans savoir
Que l’amour est,
Au même temps
Caste et sensuel
Un jour,
On jugera mon ardeur
Puisque
Ce que mon âme, veut
Et désire
C’est l’exquise chaleur
De ton délicieux
Corps de femme !
Lépidoptères
Dans les vapeurs
De deux verres de gnôle
Je vois passer
La femme-enfant
Sans dessein
Comme une âme en fuite
En rang de bail.
Lettre pour Paris
Mon cher Màrio,
Je pense beaucoup
Pourquoi meurent les poètes
Et encore, et toujours
De cirrhose, overdose, tuberculose
Et autres plusieurs formes
De suicide programmé
L’anticonformisme et la résistance
Leur offre une vie - fille de putain –
Et comme résultat!
L’anéantissement de la bravoure
Pour cela, ne demandez pas
Aux ménestrels de la poésie
Mais, aux politiques
Pourquoi meurent-ils ainsi ?...
Orpheu
Sans toi,
Sans nous, Mário,
Jamais Orpheu existerait
Comme j’aime te lire
Dans tes poèmes
Pointe le courage de l’être
Et la persistance
Immortalité
Un jour, je vous ai dit
Mourir est seulement devenir invisible
Ainsi
Je vous lègue ceci
Poèmes et paroles dites
Et écrites par le feu
Aujourd’hui même, si je ne suis plus
Je serais toujours à vos côtés
Me promenant, fumant, buvant
Dilacérant le chemin
Que j’ai choisi.
Traduction: Fernando Oliveira, d'aprés les originaux, de: Joaquim Evónio
Assistente editor: Hugo de Aguiar
deaguiar.hugo@gmail.com
Sem comentários:
Enviar um comentário